lundi 8 juin 2009

2 juin 2009: une journée éprouvante

La route de Yurimagua à Tarapoto était bien bloquée. donc pas de bus. Donc on a alterné entre marcher, prendre des motos, des motos taxis...

L'un des mototaxis est tombé en panne, histoire de rajouter un peu de piment a la journée!


Nous avons franchi en tout 4 barrages comme celui-ci. Ils sont tenus par les indigènes qui vivent en ce moment au bord des routes pour les bloquer et ainsi éviter que les américains leur volent leur terre pour y chercher du pétrole.


A ce barrage, les indigènes ont vraiment été sympas, nous ont offert a manger, nous ont affreté un mototaxi. Ils souhaitaient que leur lutte soit entendu de par le monde. Nous les avons donc interviewés. Ils sont extremement conscient des enjeux environnementaux que le pétrole et la perte de leur terre entraineraient. Nous sommes resorties de cet échange très émues.
L'arme qu'il a dans le dos, c'est un baton pour crever les roues des mototaxis qui font transiter des personnes, c'est pourquoi les mototaxis nous laissent en général un km avant les barrages et nous finissons la route a pied.

Les camions formant les barrages.



Florie, intervievant les villageois.

Le dernier barrage que nous avons franchi 5 secondes avant sa fermeture dans une course folle.



Il ne nous restait alors qu'a se reposer a l'arrière de cette voiture jusqu'a Tarapoto. Mais comme Hélo l'a dit: "la journée n'est pas terminée!".
Elle avait bien raison puisque une demi-heure de répit plus tard, nous sommes arrivés sur un accident de la ciculation. Leur voiture était dans le ravin. Les bléssés étaient remontés petit a petit. Etant les premiers sur les lieux nous avons fait ce que nous pouvions et nous avons pris avec nous 4 blessés jusqu'à l'hopital de tarapoto a 1h30 de route. Le trajet n'a pas été des plus facile. Entre la pluie qui passait a travers notre bache de fortune, les blessés terrorisés qui s'accrochait a nous et l'un d'eux qui étaient vraiment mal en point. L'attitude choquante du chauffeur qui s'arrete en cours de route pour nous faire payer au lieu d'aller directement a l'hopital.
Beaucoup d'émotions donc pour cette journée que nous sommes pas pretes d'oublier. Quand a la route que nous avons empruntés, elle a été depuis envahie par l'armée faisant des victimes. (ces informations sont celles qui circulent au village).
Les routes sont quant à elles bien bloquées dans tout notre secteur, nous allons donc prendre l'avion pour Lima vendredi.

2 commentaires:

  1. Vous êtes au coeur de l'évènement et il semble que vous assurez; si toutefois ça se gâte n'hésitez pas, faites le 3615 "Nicolas je sais tout, je peux tout": il viendra vous aider...
    Bises et prudence.
    Daniel

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  2. oui vous allez bientot pouvoir remplacer docteur normand!!!!!! non pour de vrai vous avez assuré

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